dimanche 18 novembre 2007

Vive Aubergine farcie!

Ou patate douce craquante.

Les grèves ont dû vous inspirer lecteurs:
Tant dans l'esprit de revendication en choisissant la subversion délirante d'Emmanuel que dans la non-motivation à voter tout court.

Emmanuel a donc remporté vos suffrages et je crois que son humour potache et décapant (et ses pancartes d'animaux sous-titrés pour la défense des sans-papiers) ont su vous séduire.

Emmanuel recevra dès son retour du Québec une pochette surprise avec entre autres :
  • un lance-pierre (toujours pratoc dans les manif)
  • le café de la résistance dans Fareinheit 451 à construire
  • Une petite machine à dessins animés à construire
Il recevra aussi tout comme Vanina, Elise, Olivia, Julien et bien sûr Mathieu, des bricoles comme ça:
  • Des jouets d'halloween
  • un petit théâtre à fabriquer
  • plein de sucreries délirantes chinoises
  • un kit de petit détective (avec dispositif pour relever des empreintes digitales!)
  • un appareil photo à sténopé à monter...
Pour vous remercier d'avoir laissé l'inspiration prendre le dessus sur votre quotidien et le nôtre.

De tous un grand merci et bravo de la part de ceux qui n'ont pas voté mais qui m'ont dit comment la broderie de Vanina les avait surpris et émus, la fusée de Mathieu était vraiment plus-belle-tu-meurs, les photos végétales d'Elise magnifiques, les fées de Julien poétiques, l'auto-portrait de Olivia appétissant et plein de maturité.

Les petites idées qu'on a chez soi, on ne les laisse pas dépérir, on les fait pousser avec luxuriance, ça change pas le monde, c'est vrai, ça injecte juste un peu de joie dans le quotidien, une ambition certes humble mais nécessaire.


samedi 17 novembre 2007

La Fusée-plus-belle- tu-meurs de Mathieu en gros plans

Les aventures de Mathieu-Naruto et de son lanceur de fusée pour parachutiste vous ont été racontées.

Mathieu et sa famille nous ont envoyé des photos des différentes pièces du dispositif.
Sublime et prometteur non?

jeudi 15 novembre 2007

Aventures et mésaventures.

Je suis Mathieu, j'ai 12 ans, j'aime construire des maquettes, les mangas et photographier des paysages. C'est la première fois que je participe aux blogs imaginaires, mais je les connais bien.
Voici l'histoire (vraie) d'un petit Naruto en plastique. Il va se faire propulser par un canon-fusée de ma fabrication (et c'est Naruto qui va vous raconter son histoire).

Voici le texte que Mathieu avait commencé à rédiger.
Mais rien ne se passa comme prévu.
Pas de texte, pas de participation sur le blog.
Et pourtant c'était si bien parti, il avait :
  • fabriqué la fusée - rouge et argentée malgré une base en rouleau de PQ
  • construit le canon - trombones, élastiques et un bout de porte-clef
  • et transformé sa petite figurine de Naruto en parachutiste - fil de nylon et feuille de plastique
Mathieu voulait filmer l'exploit du lancement et la chute du balcon sur 6 étages.
Après des heures de fabrication, des photos floues à foison et une fusée-plus-belle-tu-meurs, la pluie est tombée drue.
Le petit parachute n'avait aucune chance de survie, c'était une évidence.

Jonathan a un petit hélicoptère télécommandé qu'il a reçu au mariage et une nouvelle aventure était possible:
Propulser Naruto le parachutiste au plafond puis le rattraper avec l'hélico.

Vous l'aurez compris, tout ne se passa pas tout à fait comme ça.

Alors le parachutiste fut lâché dans la cage d'escalier, mais même là, il se cognait dans la rampe et ne parvenait pas à faire une chute libre et puis il faisait nuit, et l'ampoule par étage n'apportait pas suffisamment de lumière pour filmer.

Et enfin le père de Mathieu a appelé, il est tard, faut rentrer ya école demain.

Que reste-t-il de ces tentatives héroïques?
2 secondes de vidéo où on ne voit ni la fusée ni le parachutiste... mais si vous lisez attentivement ce texte et vous regardez la vidéo, avec un petit effort vous imaginerez bien ce qui ne s'est passé que dans les rêves de Mathieu.




1 seconde c'est pas tout à fait assez pour participer,
mais c'est parfait pour nous rappeler que
les dimanches pluvieux, l'ennui est parfois fécond.

lundi 12 novembre 2007

Votez!

Un dimanche de novembre, tout gris, tout mouillé et venteux, le rhume sur la moitié des participants.... Et pourtant: il a plu sur le blog des merveilles insolites, réalisées, racontées, photographiées... avec drôlerie et sincérité, un peu de folie aussi parfois.

Bienvenue dans le monde imaginaire des participants.
Les projets sont particulièrement, pensés, aboutis, illustrés... l'inspiration était au rendez-vous et je vous conseillerai de ne pas avoir les yeux plus grands que l'écran et de n'en lire qu'un ou deux par jour. Il y a:

  • Une délicate broderie d'une parisienne au régime:
L'envie brodée par Vanina

  • Un auto-portrait comestible et introspectif sur l'adolescence:
  • L'invention d'un nouveau militantisme loufoque:
  • Un jardin de 4 sous sur un balcon de Belleville
  • Une aventure féérique et photographique

Faites le tour de ces créations
Votez en laissant en commentaire:

votre nom et l'invention que vous avez préférée.


Fin des votes
Samedi 17 novembre
à minuit



Dans quelques jours , je vous raconterai les aventures de Naruto et les mésaventures de Matthieu quant à sa fusée enchassée dans un canon lanceur de parachutiste (vol prévu du 6e étage un jour de pluie).

Malgré de longs et joyeux efforts, Matthieu n'a pas pu finaliser son projet pour le concours, heureusement on a quelques photos et même une mini-vidéo, ça nous aidera à patienter jusqu'au résultat samedi prochain.

dimanche 11 novembre 2007

Croyez-vous...aux fées ?

Julien, 25 ans.
Graphiste de son état dans le jeu vidéo (la même entreprise que Jo).
Photographe à mes heures (de plus en plus nombreuses :P).

Je bossais tranquillement chez moi sur msn... euh... photoshop! Lorsque que j'entendis un bruit suspect dans ma cheminée... (oui j'ai une cheminée chez moi ^^. Mais je ne peux m'en servir... snif...)


Au moment où je l'ouvre, intrigué, et un peu sur mes gardes... La lumière s'éteint ! Et je découvre une étrange lueur !
Elle s'agite dans la cheminée puis s'immobilise. Comme si elle venait de se rendre compte qu'elle n'était plus prisonnière...
Ni une ni deux ! Là voilà repartie dans mon appartement sans que j'ai le temps de dire ouf !

La voilà qui file jouer avec ma lampe maintenant éteinte !
Telle une luciole, elle répend sa lumière et une étrange poudre tout autour d'elle...
Mais qu'elle est donc cette étrange chose qui semble folle ou alors terrifiée... une fée ?


Pas le temps d'avoir une réponse et encore moins de lui poser la question que la voilà qui file à toute allure vers la cuisine !
Non sans faire quelques pirouettes qui dénotent, selon moi, plus de son égarement que de son goût pour la voltige.
A part mettre en vrac mon linge qui sèche je ne vois pas trop quelle issue elle va bien pouvoir trouver dans ma cuisine !
Une seule chose est sûre : je ne vais pas la laisser toute seule !

Aïe ! La voilà qui joue avec mon compteur électrique !
Et sa couleur rouge semble indiquer qu'elle est très en colère...
Que faire pour la calmer ?
Je ne sais et regarde, impuissant, ce spectacle; n'osant pas m'approcher plus près.
Je m'en voudrais beaucoup plus de lui faire mal en ayant souhaité l'aider...
Peut-être va-t-elle se fatiguer et finira-t-elle par se calmer. Je pourrai alors l'aider à sortir...

C'est alors que, dans un dernier effort, elle se met a tourner, tourner, tourner de plus en plus vite autour de la serrure de ma porte !
J'ai l'impression que le métal entre en fusion!
Que ma porte prend feu! Mais il n'y a aucune odeur de brûlé...
Juste cette lueur rouge qui virevolte de plus en plus vite...

Et enfin c'est le déclic !
Elle a réussi à ouvrir ma porte !

Alors je ne sais si vous vous croyez aux fées ou non.
Cela dit, pour ma part, je garderai ces quelques clichés et ce fantastique souvenir très précieusement...

(Et quand bien même vous n'y croiriez pas...ne dites JAMAIS que les fées n'existent pas...ça les tuerait...)

L'imaginaire peut surgir de partout, y compris d'un simple trou dans un mur (ici, un trou de cheminée ^^)
Apprenti photographe pratiquant depuis peu le 'lightpainting' je voulais partager avec vous cette technique photo pour mettre en scène ces créatures qui veillent sur nous secrètement mais rarement apparaissent aux yeux des adultes, et plus souvent aux yeux des enfants ;)
De là à dire que je suis un grand-petit garçon...:P

Minus Garden Party

Elise, 23 ans.
Journaleuse en herbe
Mon héros : Tistou, qui peut faire pousser des fleurs
rien qu’avec ses pouces !!


Un balcon sans fleurs ni plantes, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Je décide donc de me lancer dans la fleuraison de mon balcon. L'objectif : en un minimum de frais, dégoter des plantes/fleurs faciles à faire pousser, mais qui SURTOUT demandent peu d'entretien. Ce que je plante ne pousse pas toujours, ou bien meurt rapidement. Le balcon fleuri pour moi c'est un peu comme le Saint Graal : son nom évoque des mystères et énigmes fascinantes, je le cherche mais je ne sais pas ce que c'est.


Comment faire un balcon sans passer par la case fleuriste ?
Quatre suggestions pour un balcon recup'

1. Je récupère les plantes de la locataire d'avant - comme par hasard Bennett (un jasmin et un fushia), car elles sont accrochées au balcon avec de la ficelle ;

2. Je vais chez les copines et je coupe des boutures
Je dispose les boutures dans un verre et je les place dans un endroit lumineux.

3. Je plante des graines d'un sachet gratuit dans un magazine
Rien de plus simple : un pot, de la terre, les graines par dessus et encore de la terre pour couvrir le tout.

4. Je récupère lentilles, haricots et petits pois frais chez le primeur.
Un jeu d'enfant. Qui n'a pas fait germer des graines de haricots ou de lentilles en primaire ? Une assiette creuse, du coton et un peu d'eau font l'affaire.

Jusque là, je me dit que c'est bien parti.. Je veille à ne pas trop les arroser, je les mets au soleil de temps en temps, mais pas trop pour ne pas les cramer. Même si je ne suis pas douée pour la jardinage (presque toutes les plantes que j'ai eu ont fini par crever), je ne vois pas pourquoi cette fois, j'échouerai.

Au bout de quelques jours, les graines que j'ai semées commencent à pousser. Les lentilles, haricots et petits pois ne donnent rien mais je me dis qu'il leur faut plus de temps. Après une semaine, puis deux, toujours rien. Enfin si : une odeur assez immonde (j'ai d'abord entrepris d'inspecter le frigo, pensant y trouver de la nourriture périmée). Puis j'ai réalisé que l'odeur venait des assiettes où j'avais disposé les germes de haricots, lentilles et petits pois. J'ai tout jeté, dépitée ! Tant pis, me suis –je dit, il te reste toujours les graines et les boutures.

Sauf que les boutures ont rendu l'âme elles-aussi. Elles ont donc terminé leur courte existence, toutes flétries, dans la poubelle, avec leurs congénères petits pois & co.

Les graines ont continué à s'épanouir jusqu'à montrer elles-aussi des signes de faiblesse, pour se dégrader en un temps record. Je ne comprends pas comment c'est possible alors que 2 jours avant elles étaient tout à fait saines ! Le bilan est un peu désastreux, mais pas totalement puisqu'après l'épisode des germes pourris, j'avais planté des petits pois et un haricot dans un ficus, qui eux ont bien tenu.

Potirons ronds ronds, petit patapon

Emmanuel, 23 cloches

Ventripatouilleur de bouffe
Mirlitant des luttes agraires

Etudiant désurbanisé


Il était une bergère et ron et ron petit patapon, il était un bergère qui gardait ses potirons ron ron, qui gardait ses potirons ron ron.

Par un matin d’un obscur printemps, je m’adonnais à un rituel quotidien, prendre la ligne 8 du métro, entre les stations Invalides et Créteil-Université. La 8 était comme d’habitude courbe, longue et lente, et ses usagers ternes et vaguement réveillés. La journée se présentait radieuse et pétulante.

Mr J-P Gaillard, allait encore nous causer – il cause, il cause, c’est tout ce qu’il sait faire – du développement économique des territoires (en gros quelles sont les aides possibles et inimaginables pour faire pousser votre PMI/PME selon un périmètre de ZUP/ZEP/ZIP/ZAP, ABCDEFGH, entre autres, selon la région où vous souhaitez vous installer, et selon les réglementations de la concurrence de Bruxelles (apparemment pas Ma belle comme dans la chanson d’un belge trop peu connu) et j’allais probablement très mal manger au CROUS ce midi-là. Vous n’imaginez pas ce que l’on sert aux étudiants dans ces coinstos bizarres.

C’est alors, enchanté par la merveilleuse journée qu’une idée vint me turluter l’esprit, se déroulant à mes pieds telle un tapis pourpre et caca d’oie. Moi qui était si bien ce matin là, si heureux, si passionné, si fervent. Voilà, que j’étais atteint par un mal bien dangereux et critiqué, voire critique, celui de la pensée subversive. Brrrrr, j’en ai encore des frissons, mais maintenant j’assume.

Papillonnant depuis quelques années dans un certain milieu gauchiste souvent incertain, aussi rationnel que mon frère n’est pas un dictateur, j’allais de déception en dérision. Le prochain Lélisky (Trois grands humanistes ont vu leur nom découpé et réassemblé pour former ce joli pastiche. Sauras-tu les retrouver ?) ne sera pas pour demain, ni après demain d’ailleurs. Merdre de flutre ! Tant pis et tant mieux, ne serait-ce que pour les lendemains qui chantent. La prochaine fois, ptêtre qu’on leur demandera, aux lendemains, s’ils aiment chanter.

J’enfourchais alors mon calepin et commençait à définir les statuts de ce qui allait être la structure d’une grande aventure. Premier statut, l’association n’a pas de structure. Ce n’est pas une organisation, elle désorganise. Ahahah, voilà qui va plaire aux camarades communisto-archanarchico-libertarien. Rhhaaaa mais non, crotte de flutre, la préf’ acceptera jamais.

Bref, le sujet semble être bien introduit, passons aux choses sérieuses. Décrivons un peu ces statuts qui expliciteront certainement de quoi il en retourne (NDLR : une censure a été effectuée pour ne pas choquer les plus jeunes d’entre nous).

  • Article 1

Il est formé entre les ploucs suivants :

Radis Jalidey
Asperge Kurt-sur-Pat
Chou-Rave
Aubergine Farcie
Piment Relou
Patat'Chôde
Carotte sous vide
Maïs transgénique
Courgette déshydratée

et les personnes (im)morales ou (au) physique (agréable),
qui adhéreront aux présents statuts,
une association régie par la loi du 1er juillet 1901, dénommée :
Potirons ronds ronds petit patapon et puis s’en vont

  • Article 2

Potirons ronds ronds petit patapon et puis s’en vont
a pour objet :
De lutter contre la tristesse social-traitresse,
qui est l'arme des bourreaucrates aliénants le peuple.
En émancipant nos camarades de la tristesse caparaçonnée
dans laquelle ils sont plongés,
nous pensons pouvoir leur redonner les moyens de lutter
avec nous, ou non.
Seule la lutte compte, sauf pendant les soldes et les vacances.

  • Article 2 bis

Potirons ronds ronds petit patapon et puis s’en vont
est une association ludico-comique (et pourquoi pas politique)
agitée entre le trop sérieux
et le pas assez de la lutte – gréco-romaine –
de revendication des droits,
des droites, des courbes et des repères orthonormés.

Elle aspire à attirer en premier lieu des improductifs,
de préférence pas contents, voire même mécontents.
Mais comme dans son (bon) fond judéo-chrétien,
elle est très tolérante et ouverte,
elle admettra en son sein oecuménique (un 90 D),
tous les « 100 » possibles et imaginables, existant déjà
ou futures victimes du déo-capitalisme bio-urtiquant :
soit pour le moment, tous types de précaires,
chômeurs, sans-papiers, sans-logis,
mendiants, potirons crétins,
étudiants en lettres et sciences sociales,
fonctionnaires en voie d’extinction,
et toutes autres espèces d'animaux de ce genre-là,
ministres et sénateurs séniles inclus !
On remarque déjà les ambitions des fondateurs...

L'association se réclame première héritière des potirons –
des tapines en bourge, des radis noirs, de l’ail,
des doryphores, du mildiou, de Léon Trotsky… –
sont les seuls légumes qui nous semblent dignes d’intérêt,
pour leur beauté, leur grâce et leur innocence radicale.

Pour faire plus sérieux et pour se situer
dans un champ politique sans pesticides,
nous réclamons une affiliation
avec la plupart des communistes libertaires
tant que ceux-ci ne sont pas animés par une rigidité des zygomatiques d'orthodoxie marxiste tels que
Auguste Betterave, Isodore Melon, Stéphanie Maïs,
Emmanuel Courgette, Joël Basilic, Cécilia‘Nanas.

  • Article 3

Le siège social de l’association peut être transféré
sur vote de la poêlée générale
à la majorité des doigts de pied levés, légumes y compris.
Ce type de vote sera comme nous le verrons
dans les articles suivants, le vote de référence
et démontre de notre croyance dans le vote,
comme meilleur indicateur de la bonne santé d’une démocratie.

  • Article 4

La durée de l’association est fixée à 37, 5 annuités
de misère potagère.
Un temps de cotisation déjà bien trop long.

  • Article 5

L’association se compose de :
Membres fondateurs : ce sont « les meilleurs
– légumes – d’entre nous ».
Leur beauté, leur intelligence et leur modestie
ne sont plus à démontrer,
tout comme leur narcissisme.

-Membres actifs : Ce sont les « 100 » (im)moraux
ou (aux) physiques (agréables)
qui constitueront le lisier
de cette grande fumisterie associative.

-Membres de déshonneurs : sont considérés comme tels,
les personnes correspondant à l’article 7 et 7 bis.
Ils disposent d’un privilège remarquable,
l’exemption de cotisation jusqu’à la fin du monde
selon une certaine tradition dans la politique française.

  • Article 6

L'association vise à toujours rester minoritaire.
Elle pourra ainsi se plaindre plus aisément de l'oppression
qu'exercent à son encontre les majorités de toutes sortes.

  • Article 6 bis

Pour éviter l’adhésion de trostko-bayrousantristes,
pratiquant un entrisme haricomaniaque,
l’association structure son système d’adhésion
par un vote à l’unanimité au doigt de pied levé
des membres de l’association réunis à la poêlée générale.
Tous nouvel adhérant sera baptisé sous les auspices
du potiron-ron-ron, d’un nom de légume.

  • Article 6 ter

Ceci exclut bien entendu les membres fondateurs
du vote défini dans l’article 6 bis.
Pour éviter tout paradoxe spatio-temporel,
ils se seront cooptés lors de la fondation.

  • Article 7

L'association met un point d'honneur à combattre
sur tous les fronts l'humour des déo-cons-serviteurs patentés,
désignés par la poêlée générale,
sur vote à la majorité disqualifiée des doigts de pied levés.
Toutefois, ce recours ne doit pas faire l'objet d'abus prononcés.
On ne peut soumettre la poêlée
à plus de mille votes par semaine.

  • Article 7 bis

A ce titre, sont exclus à vie tous les légumes pasteurisés,
calibrés, traités, réglementés, dont Bernard Goducheau,
poireau de son état, maire de Vanves, pour avoir dit,
en 2007, à l'antenne de France Inter
dans l'émission « Services Publics » :
« Les sondages, c'est comme les mini-jupes,
ça cache l'essentiel»;
et enfin, les sarkozystes ambidextres, les flying dutchmans,
les ermites de l’île de Ré, les déçus du communisme,
du gaullisme, du mitterrandisme,
ainsi que les déçus de la déception.
Bref, toute personne pratiquant un genre d'humour
ou une lignée politique graveleuse et rétrograde
sera gravement sanctionnée par l'association.
Sanction à définir à la poêlée générale
et à approuver à la majorité disqualifiée
des doigts de pied levés.

  • Article 8

Se réclamant de l'auto(di)gestion,
l'association n'éprouve pas le besoin de (di)gérer un budget,
misant sur la générosité légendaire du bon peuple gaulois
qui s’est illustré dans la campagne de soutien
au concert de Zonni Jalidey.

  • Article 8 bis

Ce faisant, étant donné qu'elle refuse l'aliénation
par le travail organisé par le patronat déo-con-serviteur,
elle subsistera en pratiquant la pêche aux subventions étatiques et européennes
pour une agriculture durablement polluée.
Et comme nous sommes de fins gourmets
nous espérons pêcher beaucoup de loups de mer,
de turbots, de soles et de homards.
Il est temps d'en finir avec l'aliénation des crustacés
et des poissons de luxe par le patronat ombilical
et chevrotant capital-asticots-fasciste,
ennemi numéro un du potiron !
L'éducation par le goût pour les prolétaires et les précaires !
Ca s’bouffe pas, ça s'mange ! Bordel !

  • Article 9

L'association ne reculera devant aucun moyen,
allant jusqu'à promouvoir l'entartage et le détartrage –
il faut des dents blanches pour rire de la tristesse.

  • Article 9 bis

De nouveaux moyens de lutte seront promus par l’association :
à commencer par la mini-manifestation, les tracts à trou,
les enquêtes d’opinion, la production de goodies débiles
et satyriques (des tee-shirts au papier toilette),
j’en passe et des moins bonnes.

  • Article 10

L’association ses vers tuant (sévère tuant ?)
à rester dans un giron autonome,
toutes discussions partisanes devront être évitées
en son enceinte, bien que vierge.

  • Article 10 bis

Toutefois, le prosélytisme en faveur de José Bové
et des betteraves est toléré.

Précisions sur l'article 9

Créer de nouveaux moyens de lutte n’est pas chose aisé. Non pas que les anciens soient totalement démodés, quoiqu’un petit coup d’botox ne leur feraient peut-être pas de mal.

A une banale manifestation contestant l’abolition du droit au droit, nous proposons d’ajouter quelques couleurs, quelques images un peu décalées. La lutte doit s’ouvrir au plus grand nombre.

Dans le cadre de la lutte des sans-papiers, nous avions constitué cette œuvre, expérience prémonitoire de notre association :

Bonjour, je suis Fido, le chat de Kharima.
Si ma maîtresse est expulsée puisqu'elle est sans-papiers,
je serai vendu à un laboratoire qui expérimentera sur moi ses nouveaux produits de beauté.
Alors s'il vous plait, faites en sorte que je bosse pour Chanel ou Dior,
pas pour ces boîtes bas de gamme qui ne visent que les prolos.

Bonjour, je suis Flipper, le dauphin de Xing Tiao Pei.
Si mon maître est expulsé puisqu'il est sans-papiers,
je serai vendu à un resto japonais pour être servi en sushi avarié.
Alors s'il vous plait, faites en sorte que je sois au moins vendu à un grand resto français.

Bonjour, je suis Bébert, l'éléphant de Cumba.
Si ma maîtresse est expulsée puisqu'elle est sans-papiers,
je serai utilisée par l'armée comme canon à eau pour disperser ces couillons
de manifestants qui préfèrent foutre le bordel plutôt que d'aller gentiment bosser.

Alors s'il vous plait, adoptez-moi, j'arroserai vos géraniums l'été.

Oui toucher les bonnes ménagères et les vieilles mémés n’est pas chose facile, leur présenter cette lutte sous l’angle des animaux nous a semblé un mode de communication fort adapté. La preuve, nous avons reçu par la suite les salutations du club des mégères du 8ème arrondissement, nous exhortant à continuer notre de défense des animaux, quelque soit leur situation sur le territoire français. Bientôt nous lancerons une seconde série, avec à l’honneur, les produits électroménagers !

D’autres projets sont encore dans nos cartons. L’association est fraîchement née. Il faut nous laisser le temps de nous épanouir et de devenir de belles plantes. Il est tout de même prévu de développer le concept de mini-manifestations.
Celles-ci prendraient cette forme : déposer un grand nombre de parcours de manifestation à la préfecture pour s’en voir attribuer le plus possible (si une telle chose est imaginable). Sinon en obtenir au moins un, et défiler à cinq sur le boulevard attribué : du genre de République à la Nation, comme les grands, avec les CRS et les RG pour encadrer les dangereux agitateurs.

Faire un groupe d’aveugles portant sa bannière dans une manifestation classique, allant cogner ses cannes sur chaque barrage de CRS.

Mais aussi utiliser l’arête torique comme tout bon groupuscule conspirationniste et l’utiliser pour rétablir quelques grands vérités. A ce titre sont en cours de rédaction :
  • C’est le vol de briquet qui fait augmenter l’insécurité, pas les drogués !
  • L’incroyable vérité sur la disparition des dinosaures : des victimes de la crise du logement et non de la crise du Crétacé !!!
  • Le réchauffement climatique affecte la pousse des cheveux
  • Pourfendons la pire des inégalités, supprimons la naissance
  • L’émancipation masculine n’est pas l’émasculation
  • Investissez dans l’immobilier : le plan Borloo anti-atomique

Je me mange !! Incroyable !

Je me présente, je m’appelle Olivia, je suis la « belle-sœur » de Bennett et j’ai 12 ans.
J’ai déjà participé à 2 blogs : le blog du mariage et le blog de la maison.

J’aime lire, les animaux (surtout les chevaux et les chats), dormir et beaucoup d’autres choses.

Pour ce concours, je ne savais pas trop quoi faire, mais après avoir bien réfléchi, j’ai pensé à faire un auto-portrait en biscuit.
Un auto-portrait, ce n’est pas pareil qu’un portrait - un portrait c’est, par exemple, une image de soi-même fait par quelqu’un d’autre .
Un auto-portrait, c’est une image de soi-même fait par …soi-même !

J’ai eu envie de me représenter (pas mes parents, ni mes frères et sœurs), car je suis en pleine phase d’adolescence. Quand on est ado, on a envie de se faire sans personne d’autre, parce qu’on veut se « voir » pour savoir qui on est vraiment. Voilà pourquoi j’ai voulu me faire.
J’ai voulu me représenter avec un cheval et un oiseau car :
-le cheval : Je suis passionnée de chevaux et j’aime dessiner les chevaux.
-L’oiseau : car je voulais « ressembler » à Lyra dans la trilogie Pullman

La Trilogie Pullman: La croisée des Mondes
L’histoire se passe dans un univers un peu comme le nôtre mais avec certaines différences, c'est un monde parallèle. Ça raconte les aventures d’une petite fille qui vit dans un collège et qui ne sait pas qui sont ses parents. Lorsque son meilleur ami disparaît elle décide de partir à sa recherche malgré tous les dangers qui l’attendent avec l’aide de son daemon
C’est un livre où les personnages ont une « conscience » qu’ils voient. Ça s’appelle un daemon. Quand nous sommes enfants notre daemon change tout le temps.
Ex : un jour c’est un lion, 10 minutes plus tard c’est un papillon et le lendemain c’est une souris !
Mais lorsque l’on a vers 12 ans et pour le reste de la vie, notre daemon ne change plus : il prend une apparence définitive, car on grandit, on ne reste pas un enfant.
Moi, mon daemon c'est un oiseau des îles, car l’oiseau représente pour moi la liberté et le voyage. Je l’ai choisi, ce superbe oiseau des îles car moi, j’aime être libre de penser ce que je veux et de faire ce que je veux !

Si vous ne voyez pas pourquoi je dis ça, je vous explique :
J’ai 12 ans et je suis entre l’enfance et l’adolescence (plus vers l’adolescence). Avant une fois j’aimais ceci, une fois j’aimais cela. Maintenant je vais me décider, en gros je vais « changer ». J’aime d’autres choses ( mais toujours les chevaux !)
Ex : avant j’aimais pas spécialement les garçons, maintenant…… enfin ça dépend lesquels !
Il y a aussi les habits, mon apparence, maintenant tout se fige même mon deamon !
Avant, comme je disais que j’aimais une fois ça, une fois çi, ça bougeait tout le temps !!
Vous comprenez mieux !?
Aussi, j’ai choisi (comme vous l’avez sûrement remarqué) pour l’image qui me représente : une jeune fille avec un bébé.

Il y a un an, nous avons adopté (mes parents, Théo et moi, et Jo bien sûr !) 2 petites filles d’origine algérienne. L’une a 4 ans , l’autre a 2 ans.
Le bébé sur mon image, c’est Sheena (celle qui a 2 ans). A partir de ce moment je me suis sentie bien plus grande, car j’avais un « petit bébé » à m’occuper.
Dans la trilogie Pullman, il y a des éléments qui vont perturber la vie de Lyra et l’aider à grandir. Moi c’est un peu pareil.

Alors pour le blog, j’ai décalqué une photo où je suis à cheval sur Mistral. Ensuite j’ai découpé autour, je l’ai posé sur ma pâte et j’ai découper le biscuit pour que ça est la forme du calque. Puis j'ai dessiné mon daemon et fait la même chose.
Maintenant je vais vous écrire le processus de la fabrication de mes biscuits (pour m’aider j’ai utilisé « la boîte à malice des jolis biscuits »).

Le matériel:
• 1 plaque à pâtisserie
• 1 grand bol et des petites bols
• des emporte-pièces
• 1 cuillère en bois
• 1 tamis
• 1 rouleau à pâtisserie
• 1 spatule rigide
• 1 grille

Les ingrédients :
• 100 g de beurre
• 100 g de sucre en poudre
• 1 oeuf
• 200 g de farine




LA FABRICATION

  • 1ère étape - Commencer la pâte
D’abord, graisse la plaque à pâtisserie avec un peu de beurre à l’aide d’un papier absorbant. Préchauffe le four à 180° (thermostat 6). Mets le beurre dans le grand bol, ajoute le sucre et mélange-les bien avec la cuillère en bois, jusqu’à obtenir une pâte lisse.
  • 2ème étape - Finir la pâte
Casse l’œuf et mélange le avec la pâte.
Tamise la farine au-dessus du bol et mélange. Pétris la pâte de tes mains jusqu’à qu’elle soit lisse, puis laisse là reposer au réfrigérateur pendant 15 minutes.
  • 3ème étape - Travailler la pâte
Fais une boule avec ta pâte. Pose-la sur une surface farinée. Saupoudre également le rouleau de farine et étale la pâte, en veillant à ce qu’elle ne colle pas.
  • 4ème étape - Fabriquer les biscuits
Découpe les biscuits dans la pâte en commençant par le bord. Tu peux le faire avec de petits emporte-pièces ou bien simplement avec un couteau (c'est plus long mais plus personnel)
  • Dernière étape - Décorer au glaçage à l'eau
Tamise le sucre glace au-dessus d’un petit bol et ajoute juste assez d’eau pour former une pâte épaisse à l’aide de la cuillère en bois. Ajoute une ou deux gouttes de colorant alimentaire. Pour une plus grande variété de couleur mélange les colorants.

Le Paysage
Pendant la cuisson des gâteaux, j’ai dessiné un paysage avec des crayons de couleurs qui font un effet de peinture lorsque l’on met un peu d’eau dessus.
Le paysage devait ressembler au final au jardin des grand-parents d’une amie qui m’avait invitée une semaine chez ses grands-parents. Nous y montions à cheval et nous avons galopé dans le jardin (il faisait 2 hectares + un étang de 600m).
J’ai adoré cet endroit, c’est magnifique !
Mon rêve c’est de retourner là-bas et de monter le même cheval. Sauf que là je verrai ma « conscience ».

C’est très bon de se manger : si le gâteau est mauvais alors on sait que nous ne sommes pas très sympas en vrai (haha !!)
En général, les gâteaux comme ça sont plutôt bien réussis !!
Ce qui est bien dans des projets comme ça, c’est que tout le monde peut participer. Même mon petit frère et ma petite sœur ont pu décorer les biscuits qu'ils ont faits avec le reste de la pâte!!

vendredi 9 novembre 2007

L'envie brodée

On m'appelle Vanina a a a a (merci Dave, for ever).
Un peu graphiste, un peu maquettiste.

J'habite à Paris, dans un tout petit appartement.
Ma cuisine, qui est ma chambre, qui est aussi mon salon, est tout aussi minuscule.
Mes deux plaques électriques s'ennuient ferme, mais elles sont tellement proches que deux casseroles côte à côte n'y tiennent pas.

Quand je rentre dans mon minuscule appartement le soir, je passe devant trois boulangerie-pâtisseries, deux pizzerias, deux ou trois épiciers, un chinois, La bague de Kenza – le royaume des pâtisseries orientales – quelques restaurants, etc.
J'avance et tout cela me fait saliver, alors j'imagine…


Mais non, ce soir je mangerai des légumes, une escalope de poulet, un petit yaourt, peut-être une pomme. Comme d'habitude, la querre aux calories… et je maîtrise le concept du repas équilibré !
Et un soir, à bout d'envie, las de privations, j'ouvre un livre de cuisine, pleine de courage... Je regarde ma cuisine, mes mini plaques, mon mini-four – qui n'a même pas l'option grill — et je perd vite mon courage.

Oui, mais cette si jolie, si mignonne, si appétissante petite tartelette aux fraises…
Elle me sourit.
Et puis ce n'est pas la saison des fraises.
Mais quand même.

Alors je la créée, cette tartelette aux fraises, mais à ma façon. Elle ne naît pas dans ma cuisine, mais sur mon lit (mon lit, c'est ma pièce à vivre) ; il n'y a ni œufs, ni lait, ni fraises, mais du fil de coton, de la colle et du joli fil doré.

J'ai cuisiné finalement… Ma tartelette est finie, plutôt appétissante, assez précieuse, jamais périssable. Elle me donne juste envie de la regarder, jamais de la manger.