vendredi 9 novembre 2007

L'envie brodée

On m'appelle Vanina a a a a (merci Dave, for ever).
Un peu graphiste, un peu maquettiste.

J'habite à Paris, dans un tout petit appartement.
Ma cuisine, qui est ma chambre, qui est aussi mon salon, est tout aussi minuscule.
Mes deux plaques électriques s'ennuient ferme, mais elles sont tellement proches que deux casseroles côte à côte n'y tiennent pas.

Quand je rentre dans mon minuscule appartement le soir, je passe devant trois boulangerie-pâtisseries, deux pizzerias, deux ou trois épiciers, un chinois, La bague de Kenza – le royaume des pâtisseries orientales – quelques restaurants, etc.
J'avance et tout cela me fait saliver, alors j'imagine…


Mais non, ce soir je mangerai des légumes, une escalope de poulet, un petit yaourt, peut-être une pomme. Comme d'habitude, la querre aux calories… et je maîtrise le concept du repas équilibré !
Et un soir, à bout d'envie, las de privations, j'ouvre un livre de cuisine, pleine de courage... Je regarde ma cuisine, mes mini plaques, mon mini-four – qui n'a même pas l'option grill — et je perd vite mon courage.

Oui, mais cette si jolie, si mignonne, si appétissante petite tartelette aux fraises…
Elle me sourit.
Et puis ce n'est pas la saison des fraises.
Mais quand même.

Alors je la créée, cette tartelette aux fraises, mais à ma façon. Elle ne naît pas dans ma cuisine, mais sur mon lit (mon lit, c'est ma pièce à vivre) ; il n'y a ni œufs, ni lait, ni fraises, mais du fil de coton, de la colle et du joli fil doré.

J'ai cuisiné finalement… Ma tartelette est finie, plutôt appétissante, assez précieuse, jamais périssable. Elle me donne juste envie de la regarder, jamais de la manger.

2 commentaires:

Claire et son élevage préhistorique a dit…

Elle est vraiment à croquer cette jolie tartelette toute dorée - pas au four certes, mais le fil d'or, c'est bien aussi !

Unknown a dit…

tres jolie!
et tres astucieuse parade bien jouer